Les clés des nouvelles habitudes du coeliaque

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S’adapter sans gluten : l’apprentissage de nouvelles habitudes du coeliaque

 

habitudes du coeliaque

 

Les nouvelles habitudes du coeliaque : késako ?

On me demande très souvent des conseils pour s’adapter sans gluten et pour accepter la maladie coeliaque. Je me suis donc donnée pour objectif cette année de donner une importance particulière dans mes nouveaux articles au bien-être du coeliaque et à sa santé mentale.

Bien évidemment ce n’est pas avec un seul article que je pourrais traiter cette question tant elle est vaste mais vous pouvez compter sur moi pour m’y atteler tout au long de l’année. Si vous souhaitez être informés des nouveaux articles que je publie et recevoir des contenus inédits, vous pouvez vous inscrire à ma newsletter :

Pour ce premier article de la section bien-être, j’ai choisi de traiter avec vous la question des nouvelles habitudes du coeliaque. Lorsque le diagnostic de la maladie tombe, les médecins vous imposent le suivi d’un régime sans gluten strict et nous sommes très nombreux à vivre ce changement radical et brutal de vie de façon assez violente. C’est pour cela que l’on ressent le besoin d’accepter la maladie.

Ces nouvelles habitudes du coeliaque dont je parle sont nombreuses :

  • Apprendre ce qu’est le gluten
  • Apprendre dans quoi on retrouve le gluten
  • Apprendre à lire les étiquettes de chaque produit que l’on consomme
  • Apprendre à cuisiner, à pâtisser sans gluten
  • Apprendre à écouter son corps
  • Apprendre à dire non
  • Apprendre à tolérer la frustration
  • et bien d’autres encore

Cela représente une quantité très importante d’informations à intégrer mais également des réflexes à mettre en place. Ces nouveaux apprentissages prennent du temps, de l’énergie.

 

Prendre conscience du processus d’apprentissage des habitudes du coeliaque est important

 

Cette montagne que l’on estime devoir franchir paraît plus ou moins haute en fonction de votre état d’esprit. C’est tout à fait normal qu’une personne qui accueille défavorablement le diagnostic verra cette montagne bien plus haute qu’une personne qui accueille le diagnostic comme un soulagement. Et bien entendu, c’est OK dans les deux cas et il y a des solutions dans les deux cas.

Dans mon métier de professeur de SVT, je travaille énormément sur les techniques d’apprentissage et les mécanismes qui permettent à mes élèves d’acquérir de nouvelles connaissances et compétences. Je me suis aperçue que quand ce processus d’apprentissage est connu et conscientisé, mes élèves se sentent mieux à même de commencer à gravir la montagne, la montagne parait moins haute car ils savent par où ils vont passer.

Au cours de mes nombreux échanges avec certains d’entre vous, j’ai donc expérimenté le même principe « prendre conscience du processus d’apprentissage des nouvelles habitudes du coeliaque » et je me suis aperçue que cela facilitait l’acceptation de cette montagne à gravir.

C’est donc ce processus que je souhaite partager avec vous aujourd’hui dans l’objectif de vous aider à mettre en place les actions pour gravir cette montagne plus facilement mais aussi vous faire prendre conscience du chemin parcouru.

 

Les étapes de l’apprentissage des nouvelles habitudes du coeliaque

 

« Je ne sais pas que je ne sais pas »

 

Cela peut vous paraître très bizarre comme première étape mais pourtant c’est ce que l’on appelle l’incompétence inconsciente. C’est l’étape où vous n’avez pas encore obtenu de diagnostic, vous ne connaissez pas encore l’existence des connaissances et des nouvelles habitudes que vous devrez acquérir.

 

« Je sais que je ne sais pas »

 

L’incompétence consciente c’est probablement la phase la plus complexe émotionnellement à gérer. C’est l’étape post diagnostic où vous voyez la montagne devant vous de choses à apprendre, à comprendre mais que vous n’avez pas encore commencé à la gravir. C’est le moment où vous essayez pour la première fois de vous mettre au régime, de pâtisser mais que vous échouez.

Cette prise de conscience de ce que l’on ne sait pas faire est très difficile mais c’est une étape nécessaire à l’apprentissage. Si on ne passe pas cette étape, l’apprentissage ne se fera jamais.

Cette prise de conscience, ces échecs entraînent un fort risque d’abandon. La peur de ne jamais y arriver, la peur d’échouer, la peur du « qu’en dira-t-on » ainsi que les croyances limitantes « je ne suis pas capable » se réveillent. Cette étape n’est pas négative en soi, c’est une étape qui va vous emmener vers la réussite !

 

Si vous êtes dans cette étape, voici ce que je vous recommande de faire :

  • Prenez conscience que vous êtes dans cette étape et que cette étape est NORMALE. On passe tous par là.
  • Ce que vous ressentez comme des émotions négatives ce sont simplement les peurs et les croyances limitantes qui se réveillent pendant le passage de cette étape. Faites-en une force, identifiez, formulez et notez ces peurs, ces croyances et pensées limitantes qui viennent à vous et n’hésitez pas à vous faire accompagner d’un professionnel (psychologue) pour travailler dessus. Cela va débloquer de nombreuses problématiques dans vos vies pour le meilleur !
  • Donnez vous la PERMISSION d’essayer. Il n’y a aucun échec possible, aucune erreur possible puisque vous êtes dans une démarche d’apprentissage. PERSEVEREZ encore et encore c’est la clé pour passer à l’étape suivante !

 

Très souvent c’est pendant cette étape que vous ressentez le besoin d’être accompagné. Je vous recommande :

  • De vous entourer de proches bienveillants
  • D’utiliser les bons outils. Par exemple, j’ai écrit le livre S’adapter sans gluten comme un outil pour vous aider à passer cette étape.
  • De vous faire accompagner par des professionnels : médecins, psychologues en cas de difficultés ou de souffrances psychologiques.

livre maladie coeliaque

« Je sais que je sais »

 

Voici une étape un peu plus agréable à vivre, c’est la phase de compétence consciente. Les nouvelles habitudes, les compétences sont installées. Vous n’avez plus forcément besoin d’un accompagnement aussi important qu’avant. Les recettes que vous testées sont meilleures et vous commencez à retrouver du plaisir dans votre quotidien. La routine recommence à prendre le dessus.

MAIS soyez VIGILANTS à ne pas perdre tout ce que vous avez appris. Continuez de REACTIVER vos compétences et connaissances régulièrement. N’arrêtez pas de pratiquer, d’expérimenter sous peine de faire marche arrière car vos nouvelles habitudes ne sont plus exploitées.

C’est la phase où il est essentiel de continuer les bonnes habitudes pour ne pas les perdre :

  • Ne vous arrêtez pas de lire les étiquettes, même celles des produits habituels.
  • Ne vous arrêtez pas de pâtisser, de tester de nouvelles recettes
  • Continuez de vous tenir informés des dernières actualités sur le régime et la maladie
  • Continuez de résister à la tentation de faire des écarts (non seulement c’est très mauvais pour votre santé mais si vous faites un écart, il y en aura deux, puis trois etc… et là cela devient dangereux).

 

« Je ne sais plus que je sais »

 

Les nouvelles habitudes, les compétences que vous avez acquises sont devenues tellement naturelles que vous ne vous rendez même plus compte que vous les utilisez au quotidien. C’est la compétence inconsciente. 

L’accompagnement n’est plus forcément nécessaire et là vous pouvez dire que vous avez réussi à vous adapter sans gluten, vous avez créé de nouvelles routines, de nouvelles habitudes de vie qui se sont ancrées dans votre quotidien.

Parfois les émotions négatives reviennent : frustration, manque etc… mais la plupart du temps elles disparaissent  rapidement car vous avez appris à les combler autrement.

Cette étape c’est celle qui vous permet de retrouver une vie calme et posée avec cette petite particularité en plus : une alimentation sans gluten.

J’ai volontairement changé le mot « régime » en mot « alimentation » car à cette étape, ce n’est plus une restriction c’est simplement devenu un nouveau mode de vie adapté à votre santé.

 

habitudes du coeliaque

 

Les nouvelles habitudes du coeliaque : bilan

 

Dans cet article, j’espère avoir pu mettre des mots sur des ressentis que vous avez pu ou que vous ressentez peut-être. J’espère avoir pu vous montrer combien il est normal de passer par des étapes de haut et de bas dans notre parcours d’adaptation. J’espère également avoir pu vous rassurer, même si vous êtes actuellement dans une étape plus complexe qu’une autre, vous avez devant vous le calme et le bien-être.

 

Vous y arriverez, vous y arriverez toujours tant que vous n’abandonnez pas et que vous continuez d’essayer. 

 

Vous êtes fort, nous le sommes tous, notre capacité d’adaptation est inscrite dans nos gènes comme dans ceux de tous les êtres vivants. Il n’y a absolument aucune raison que vous n’y arrivez pas.

Si vous ressentez le besoin d’être accompagné dans ces étapes car elles vous paraissent insurmontables seuls, c’est OK. Faites-le car non seulement votre travail vous aidera à résoudre des problématiques liées à l’acceptation de la maladie et de ces phases d’apprentissage mais il y a fort à parier que vous vous retrouvez inconsciemment bloqués aux mêmes étapes pour des apprentissages tout à fait différents dans votre vie. Le travail que vous ferez envers vos peurs et vos croyances limitantes vous permettra donc d’avancer à pas de géant dans bien d’autres domaines !

Personnellement je l’ai fait et cela m’a beaucoup aidé.

La dernière question que vous devez probablement vous poser là maintenant c’est : « oui mais c’est bien joli tout ça, mais ça va prendre longtemps ? « 

A cette question je vous répondrais que cela dépend des personnes, de leur vécu, de leur passé, de leur situation actuelle. Il y a tant de paramètres qui entrent en compte qu’il m’est difficile de vous donner une durée bien précise.

Certaines personnes y passent des années, d’autres des mois. L’accompagnement par les professionnels permet aussi d’avancer le travail car les processus sont conscientisés. A défaut de l’avancer, cet accompagnement peut le rendre moins énergivore et plus agréable à vivre.

Pour ma part, ce travail a mis du temps :

  • L’étape d’incompétence consciente a mis plusieurs mois : environ 7 mois à 9 mois.
  • L’étape de compétence consciente a mis plusieurs années : c’est grâce à ce blog que je poursuivais mes entraînements pour vous proposer de nouvelles recettes régulièrement et croyez-moi cela passait par beaucoup d’échecs.

Encore une fois ce travail est personnel. Si je l’avais vécu à une autre période de ma vie, il aurait pu prendre plus de temps ou moins. Il n’y a pas de durée normale ou anormale. Se donner le temps est important et c’est la clé du bien-être 🙂

J’espère de tout coeur avoir pu vous éclairer et vous donner des pistes ! 

 

 

Was last modified 23 février 2022 by Mathilde

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